Mieux connaitre l’origine du vin, pouvoir faire une relation entre l’endroit où il est produit et ce que l’on a dans le verre est essentiel. Se balader dans les vignes, découvrir le métier de vigneron, les cépages, le terroir, ressentir les 4 saisons dans les vignobles de Bordeaux me semble primordial pour s’intéresser aux vins produits, renforce le plaisir du vin.
Mes premières émotions autour des odeurs remontent à l’enfance et proviennent du chai à Armagnac quand ma grand-mère me demandait de grimper à l’échelle et « tirer » un litre d’eau de vie pour parfumer la pâte à crêpes. Ces parfums si délicieux provenant de ce lieu « ô combien sacré » pour l’ensemble de la famille restent gravés dans ma mémoire. Cette fameuse mémoire, outil essentiel nous permettant de progresser dans le vaste champ de la dégustation.
Plus tard pendant mes études, j’ai eu la chance d’avoir une excellente prof de dégustation qui m’a aidée à chercher au fond de moi à quoi rattacher une odeur. Depuis, cette gymnastique d’esprit fait partie de moi. Nous avons tous en nous des aptitudes à la dégustation, il suffit simplement de mettre en marche les mécanismes : se rendre disponible pour déguster un vin ou un autre produit, faire attention, être à l’écoute de ce que l’on ressent, être simplement curieux.
Je ne crois pas au bon goût mais à chacun selon son goût. Nous sommes tous tellement différents et tant mieux ! Je m’attache à essayer de repérer quel type de vin me plait et pourquoi il me plait. La force du groupe dans cet apprentissage est indéniable, on s’enrichit quand l’autre dit ce que l’on n’arrive pas à exprimer soi-même. On progresse ainsi plus facilement ensemble.
Je ne voudrais pas être une buveuse d’étiquette et trouver un vin bon simplement parce qu’il a une certaine notoriété. La dégustation est un art difficile car le vin est vivant, il évolue au fil du temps, mais également parce que des facteurs extérieurs au vin ont un rôle important sur sa perception : son état/santé du moment, l’ambiance et les circonstances de la dégustation, le verre, la température … Il me semble ainsi qu’une certaine dose d’humilité s’impose.
L’accumulation d’expériences gustatives forme le dégustateur, nous n’en avons donc jamais fini d’apprendre, c’est tant mieux !
Pascale Larroche – Les Ateliers au Château
NB * initialement crée sous le nom Ateliers de Bardins, mon activité s’est progressivement complétée d’autres châteaux et appellations de Bordeaux. Je vous accueille aux « Ateliers au Chateau » depuis l’automne 2016