Amateur éclairé de bons vins ou consommateur peu expert en oenologie, nous sommes tous égaux devant une bouteille de vin que nous ne connaissons pas, qu’elle se trouve en rayon chez notre caviste ou dans un bon bar à vins. Qu’on le veuille ou non, nous sommes attirés par l’étiquette, sa forme, sa mise en page, les couleurs, la place accordée au texte et son agencement … Bref, comment bien choisir une bonne bouteille de vin de Bordeaux ? Ou un Bourgogne blanc sec à servir à l’apéro ? Comment faire un bon choix gustatif sans goûter le produit justement ? Évidemment, le plus simple est d’aller déguster les vins au Château, dans les caves, avec le producteur et ou chez le caviste, dans un bar à vins qui selon les moments organisent des dégustations à thème. Mais on ne peut pas toujours goûter avant d’acheter, dans ce cas on se contente de choisir en fonction de ce que l’on voit ou lit sur l’étiquette, en espérant y voir clair …
Que doit-on écrire sur une étiquette de vin ?
Sur une étiquette de vin figurent des mentions obligatoires.
Elles doivent impérativement être signalées, il y en a 8. Il s’agit du type de produit, AOC, AOP, IGP ou simplement VIN si ce n’est pas un vin avec indication géographique, donc un vins sans IG, du titre alcoométrique suivi du symbole « %vol »., du volume de la bouteille (0,75l, 1.5l …), de l’embouteilleur, « mise en bouteille au Château » par exemple sinon l’adresse de l’embouteilleur, du pays d’origine dans le cas de vins sans IG, du numéro de lot (code interne à chaque viticulteur), de la présence d’allergènes types Sulfites ou protéines de l’œuf ou du lait …, enfin du message sanitaire destiné aux femmes enceintes préconisant de s’abstenir.
On peut rajouter des informations facultatives
Elles servent à donner davantage de renseignements pour mieux se faire une idée du goût du vin, elles concernent le millésime, c’est à dire l’année de récolte des raisins, le ou les cépages, les méthodes de production, des distinctions et médailles à des concours de vins, des renseignements sur l’exploitation agricole … On peut les rajouter sur l’étiquette ou la contre étiquette, attention à l’excès de précisions toutefois, qui pourrait être trop polies pour être honnête ! Et quand les visiteurs en ateliers de dégustation me disent « ce n’est pas écrit sur cette bouteille de Pessac-Léognan que c’est un assemblage de Merlot et Cabernet Sauvignon » je leur précise qu’effectivement on ne le lit pas tout sur une étiquette, mais il faut le savoir, ça va de soi l’assemblage à Bordeaux !
Doit-on choisir un vin « mis en bouteille à la propriété » ?
Connaître un domaine viticole et son terroir apte à la production de bon vin donne envie de l’acheter, à condition que le prix soit dans notre budget, connaître le viticulteur ou la viticultrice qui le produit et sentir toute l’énergie et la volonté déployée pour faire le meilleur vin possible motive encore davantage, car il y a quelqu’un derrière une bouteille de vin, et c’est sympa de se sentir en communion avec les producteurs et leur histoire quand ouvre une bonne bouteille un jour de fête. Grand respect toutefois aussi des vins produits en cave coopérative, c’est une formidable solution pour les viticulteurs qui n’ont pas la possibilité – ou l’envie – de faire des investissements onéreux dans leurs caves pour améliorer les techniques de vinification ou qui n’ont pas les capacités personnelles à vendre. Il y a un monde entre l’agriculture et le commerce, il n’est pas évident pour tous les vignerons d’avoir les deux casquettes. Dans ce cas la solution peut être la cave coopérative, le nombre d’adhérents permet une mutualisation de moyens, l’achat de matériels performants et la production de vins de qualité très fiable, voir très bonne, à l’image de Plaimont Producteurs dans le Sud-Ouest.
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